Cartographie des acteurs étatiques du cyber en France

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Avec l’aimable autorisation de Martial Le Guédard, nous reproduisons ci-dessous sa cartographie au sujet des différents acteurs étatiques évoluant dans le domaine du Cyber en France.

Martial Le Guédard est chargé de mission et formateur en gestion de crise au sein du département “Risques et crises” de l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice).

L’INHESJ est implanté à l’École militaire. Elle délivre des formations à des hauts cadres des secteurs public et privé. Environ 3 000 personnes s’y forment chaque année. L’Institut conduit également des travaux de recherche destinés à enrichir la connaissance publique.

Cette cartographie est la première ébauche d’un schéma des acteurs étatiques impliqués dans la gestion de crises d’origine cyber, signée Martial Le Guédard.

Sur la gauche, vous trouverez les services luttant dans la lutte informatique offensive alors que sur la droite vous trouverez ceux œuvrant dans la lutte informatique défensive.

ORGANISATION DE L’ÉTAT FRANÇAIS EN GESTION DE CRISE CYBERNÉTIQUE MAJEURE – Une réalisation de Martial Le Guédard, chargé de mission et formateur en gestion de crise au sein du département Risques et crises de l’INHESJ.

Cartographie mise à jour

Disponible ici : https://nextcloud.inhesj.fr/index.php/s/gDPG5B9SXBJbEmw#pdfviewer

De façon plus détaillée, voici une description des principales entités de l’infographie.

La DGA, la Direction Générale de l’Armée, est le maître d’ouvrage des programmes d’armement. La DGA-Maîtrise de l’information (DGA-MI) est, quant à elle, en charge de concevoir les armes cybernétiques au profit du ministère des Armées, que ce soit pour les services de renseignement où pour les forces du COMCYBER, le Commandement de la Cyberdéfense.

Le COMCYBER, Commandement de la Cyberdéfense, assure la protection des systèmes d’information placés sous la responsabilité du chef d’état-major des armées en sa qualité d’autorité qualifiée pour la sécurité des systèmes d’information et la conduite de la défense du ministère des Armées. Pour l’exercice de ses missions, le COMCYBER dispose d’un état-major et a une autorité sur trois organismes interarmées : CALID, CASSI et CRPOC

Au sein de la DRM, la Direction du Renseignement Militaire, le Centre de recherche et d’analyse cyber concourt à informer, éclairer, renseigner les autorités dans leurs décisions, notamment relatives aux opérations sur théâtres extérieurs.

DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et DRSD (Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense) assurent eux-mêmes la protection de leurs systèmes d’informations, en plus de leurs activités de renseignements s’agissant des menaces et enjeux du secteur de la défense.

Le rôle de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) est l’anticipation, la détection de la menace et la réponse aux incidents. A ce niveau, il s’agit d’Opération de cyberdéfense. Le rôle de la Sous-direction des opérations (SDO) est d’assurer au niveau opératif et tactique la défense des systèmes numériques d’intérêt pour la nation.

Rattachée à la préfecture de police de Paris, la Brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information (BEFTI) lutte contre la cybermenace à Paris et en petite couronne. Elle traite principalement des atteintes aux systèmes de traitement automatisés de données.

Tracfin, la Cellule française de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, dispose d’une division d’enquête spécialisée sur la cybercriminalité financière, tandis que la DNRED (Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières) dispose d’un service spécialisé : la cyberdouane.

Le rôle de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) est la prévention, la surveillance et la répression des actes d’ingérence portant atteinte au potentiel économique, industriel et scientifique du pays.

Le C3N (Centre de lutte contre les criminalités numériques) est rattaché au Pôle Judiciaire de la Gendarmerie nationale (PJGN). Elle est chargé d’identifier les phénomènes émergents et de conduire des investigations d’initiative sur internet. Il coordonne également le réseau des enquêteurs technologies numériques (NTECH) et leurs correspondants (C-TECH).

La Sous-direction de la Lutte contre la Cybercriminalité (SDLC) est rattaché à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Elle est en charge du pilotage et de la coordination de la lutte contre la cybercriminalité au plan national. Elle détecte les nouvelles menaces, aide les victimes et enquête afin de réprimer les crimes. Pharos et Info escroqueries sont des plateformes de l’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information de la communication (OCLCTIC).

Document et texte réalisés par Martial Le Guédard.

Cartographie des services spécialisés de la communauté du renseignement (1er et 2ème cercle)

On peut également citer la carte heuristique ci-dessous qui présente les services spécialisés de la communauté du renseignement du 1er cercle. Cette cartographie est mise à jour des derniers changements en matière de chefs de service notamment. L’axe des temps relatif à la DPR intègre le lien vers le rapport public 2020-2021 relatif à l’activité des services de renseignement. Ce dernier rapport effectue notamment un focus particulier sur le renseignement territorial.

Télécharger la version haute-définition

Il existe aussi la même cartographie des services de renseignement mais du second cercle

Télécharger la version haute-définition

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